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Monographie de Notre Dame des Millières et divers Savoie

Les années 1794 - 1799 à Notre Dame Des Millières

Publié le 5 Février 2016 par Abbatucci in Histoire

  Les années 1794 - 1799 à Notre Dame Des Millières

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Année 1794.

Le 30 janvier,Antoine-Louis Albitte , sera le nouveau député du Mont-blanc il sera plus tard avocat à Dieppe - Les députés nommés par les communes de la province de Savoie s’assemblèrent à Chambéry,pour former un gouvernement provisoire appelé « L"assemblée nationale souveraine des Allobroges » le 21 octobre .

Un arrêté ordonna à la municipalité des Forges composé de Jean François Portier ( maire ) , J F Paganon, JP Pernet Démoret, Etienne Piddat ,Joseph Comparion et Antoine gros ordonne la destruction du château, les ouvriers refusent de faire le travail. On décide alors de réduire la hauteur des tours pour être en accord avec les lois sur l’égalité. Les cloches de l'église sont descendues et fondues. Sauf une qui échappa a la destruction. Mais elle fut envoyée à Conflans.L’agent municipal de Chambéry exige de la part de la municipalité de sainte Hélène de lui fournir 30 quintaux de sarrasin 5 de légumes et 40 de mais a cause de la disette qui sévissait en Savoie Charles Sage et Joseph Comparion furent désignés pour faire une visite domiciliaire il n’y a que 7 propriétaires qui purent payer leur contribution Berthet Jean François, Comparion Joseph………………………………………….

Les manuscrits anciens et les titres de propriétés furent brûlées en place publique Il faut démolir les bâtiments rappelant la féodalité on abat la tour de la maison forte du Mollard ( Sainte Hélène), C’est l’agent public Laissard qui se chargera de l’exécution .

Albitte membre de l'assemblée et de la convention ,siégeant du coté de la Montagne il s’est particulièrement engagé dans la lutte contre les agents de l’intérieur il faut les arreter et les juger. il prend des mesures pour éliminer les prètres et les édifices, il se méfie en particulier des hommes qui sont bons en privé car ils peuvent être les pires énemis de la révolution Un curé fut nommé pour l’administration de l’église . Un dénommé Mansord .

La fin de la monarchie provoque des bouleversements dans notre commune ,nous sommes tous atteint par la dénonciation ,Le comité révolutionnaire du chef lieu de canton ordonne les perquisitions et les visites domiciliaires on ne compte plus les dénonciations et autres méfaits que notre représentant anime avec zèle. Le 2 mars Maurice Morard fait fait partie d'un comité de surveillance , il dénonce Claude Coutaz et Antoine Brunier-Coulin comme agent contre révolutionnaire (archives de Grésy), cela lui permettra d’obtenir son certificat de civisme. Les millierains doivent être discrets ils ne faut pas attirer l’attention sur soi, Quand on doit dire sa profession tout le monde se déclare laboureur.un métier passe-partout qui n’attire pas l’attention. En effet Albitte est moins soupçonneux envers les laboureurs il renonce a les emprisonner. La nation française a besoin de leur labeurs pour nourrir ses enfants ; En cette année 1794 deux hommes de Bonvillard et un de Cléry ont été guillotinés par le tribunal de Paris sous la signature de Fouquier Tinville.

Un dénommé Deglise de Sainte Hélène coupable d’empoisonnement est condamné à mort .

Henri Grégoire un des représentant de la nation recommande « d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française » cf Bonvillard pays de la Combe de Savoie. Décret stipulant que la Savoie fait partie de la république le français doit être la seule langue reconnue

L’exécuteur Laurent Reine fait ses preuves à Chambéry en exécutant Claudine Deglise née a Bonvillard et femme de Jean Baptiste Berthe de Sainte Hélène convaincue de tentative d’empoisonnement par l’arsenic sur claude portier et sa famille

Année 1795

Suite aux guerres continuelles certains millierains durent payer un emprunt forcé d’un montant de 100 francs chacun, il faut noter qu’a cette époque il valait mieux payer que de trouver de mauvais arguments pour s’exonérer, car la révolution et ces membres haut placés étaient capable de décider .l’emprisonnement menacer de la guillotine un individu a n’importe qu’elle moment. On peut aussi rajouter que l’on ne pouvait pas fuir les seuls biens que l’on possédaient étaient la terre s’éloigner signifier ne plus se nourrir .Heureusement dans toute la Savoie la guillotine n’a jamais fonctionné.

Malgré tout il faut être vigilant en particulier pour ceux qui sont responsable des communes.

Le 3 ventose de l’An VII et VIII , il est reproché à des agents municipaux de Sainte Hélène et Notre Dame de n’avoir pas pris des mesures nécessaires :

Pour empêcher les exercices religieux .

Pour empêcher les convocations aux exercices religieux par le son des cloches.

Pour n’avoir pas pris les mesures pour empêcher le rétablissement d’un culte ( Archives de Savoie série L série IR 801).

On fouille systématiquement les églises heureusement certains millierains ont pu récupérer quelques objets religieux et les ont mis en lieu sur.

On compte 1670 émigrés savoyards parmi lesquels 1030 prêtres , réfugiés surtout en Italie. En effet le sort de ces malheureux n’étaient guère enviable ils n’étaient pas condamnés à la guillotine il étaient déportés pour finir bagnards à l’île de Ré ou à l’île d’Oléron.

Le marquis d’Allinges qui n’avait pas émigré dut subir le sort qui lui avait été réservé la plus grande parties de ses biens lui furent confisqués

Le successeur d’Albitte un certain Gautier le 3 janvier 1795 fut un peu moins sévère il redonna aux villages leur noms d’autrefois mais en enlevant uniquement ce qui pourrai penser a l’ancien régime Notre Dame des Millières S’appellera ‘Les Millieres’

En février Gresy sur Isère était chef lieu de canton .

Le 22 février restitution de la cloche.En effet après quelques temps d’hésitation on s’aperçut que la cloche était nécessaire pour avertir en cas d’incendie

Le dimanche dorénavant sera jour férié mais pour combien de temps ?

-L e 4 octobre 1795 décès à Sainte Hélène de l’officier publique Laissard Joseph Marie Thérèse est écrasé par une chute de pierre,venant du clocher de l’église à Sainte Hélène ( il en avait commandé la destruction ) il est remplacé par le dénommé citoyen Gauthier qui et lui-même sera remplacé par le citoyen Bon

Année1796 (Directoire)

Le directoire avait organisé l’administration de chaque canton au district ; elle devait être composée d’un délégué de chaque commune portant le titre d’agent municipal . Cette commission se réunit pour la première fois à Grésy le 27 frimaire An IV ( 19 décembre 1796).

Le 6 janvier lors d’une séance e président de l’assemblée fit connaître un arrêté du département en date du 27 décembre ‘de faire la liste des prêtres réfractaires et par conséquent sujet à la déportation.

La cherté du pain et du vin amenèrent les communes a vérifier le poids en farine d’un pain ordinaire car de nombreuses plaintes déposées ici où là contre les boulangers et les cabaretiers

Le 12 janvier le conseil de district se transporte à Saint Vital au siège de la cure.

Le bureau de poste se trouve à Conflans Le courrier est transporté par le pédon jusqu'à Conflans.

École: Le 14 février en réponse à une demande du département , le conseil émet le vœu ‘ qu’en raison des montagnes , torrents et de l’hiver chaque commune ait une école particulière et que la cure et son jardin soient des locaux propres à cet usage et à l’agrément de l’instituteur’.

L’école est prioritaire on prend conscience que celle-ci doit fournir des citoyens informés qui créeront plus tard les richesses de la nation . Il faut pour cela des instituteurs débarrassés de l’emprise religieuse d’où naissance à Chambéry de l’école centrale A Notre Dame des Millieres on construit une école élémentaire . Sur l’éducation et les idées révolutionnaires de cette époques on peut se référer sur ce sujet aux idées de Saint Juste en 1794 par Fasquelle 1908.

La cure de Sainte Hélène quand a elle sera réservé elle aussi au logement de l’instituteur par contre ses biens et dépendances furent vendus aux enchères par le citoyen Ja(n)nin notaire public. En outre selon les principes de l’église d’avant la révolution le fait même de vendre une parcelle de terre ou un bien immobilier comme une salle de classe appartenant à l’église équivalait à être excommunié

La nation en arme

Les deux communes convoquaient tous les hommes valides pour les engager dans la garde nationale (voir ci-dessus)La taille des ‘volontaires’ devait être de 1m60

Bonaparte est général en chef de l’armée en Italie. Le besoin en hommes et important . Il y avait beaucoup de déserteurs dans l’armée de la république.

Année1797

Réouverture des églises sous certaines condition.

La révolution amena son cortège de de vol ou de déprédation est des plaintes furent déposés contre certains cabaretiers.

Les fêtes aprés avoir étaient encadrés par l'église catholique sous l'ancien régime , ils furent de nouveau surveillés par les doctrinaires de la révolution, car c’était des lieux possibles d’agitation.

Année1798

26 avril Annexion de Genève et formation du département du Léman

La parti nord du département du Mont-Blanc y est rattaché.

Réorganisation administrative de la Savoie.

Mise en place du cadastre Napoléonien.

François Brunet, cultivateur, déclare le 14 vendémiaire de l’an VII à Joseph Velat, juge de paix et officier de police judiciaire du canton de L'Hôpital qu"Une dénommée Madeleine Didier avait été retrouvée noyée dans la rivière. Son cadavre sans traces de blessure ni contusions était d’une taille d’environ cinq pieds, les yeux noirs, les cheveux châtains, un goitre. La noyée était âgée d’environ 58 ans. Elle portait une robe violette, une croix et une bague en or.

Jean Granger, adjoint municipal, a fait comparaître Philiberte Cheval, sa belle-fille, pour reconnaître le corps. Madeleine Didier serait partie comme à son habitude pour aller se promener. Quelques femmes l'ont vu avec une musette de chanvre sous le bras. Après audition de la famille, il semblerait que Madeleine Didier ait mis fin à ses jours à cause du chagrin de savoir son mari détenu et son fils fugitif. (Archives paroissiales)

Un épisode qui traduit bien la détresse morale que traverse les habitants de la région durant cette période de violence.

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Les conscrits

Allons joyeux conscrits

Soyons tous réunis

En troupe de bons amis

Ma mie m’accompagne

Au milieu des combats

Nous tiendrons nos promesses

Si nous les changeons pas

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Bons pères et bonnes mères

Ne pleurez pas toujours

Nous reviendrons un jour

A l’objet de nos amours

Écrivez nous des lettres

Cela nous consolera

N’oubliez pas d’y mettre

L’argent pour le soldat

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Allant à l’exercice

Il faut se montrer du cœur

Et puis avec bonheur

Gagnez la croix d’honneur

En revenant du service

Chacun vous admirera

Et puis avec justice

Chacun répètera

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Vite le temps nous presse

Il faut se séparer

Avant de se quitter

Recevoir un doux baiser

Ma mie nous accompagne

Au milieu des combats

Nous tiendrons nos promesses

Si nous les chantons pas

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Refrain

Ah !AH ! les conscrits , les voila,

Vite maintenant en avant,

Partons chers camarades,

Vite en avant, vite en avant

Filons au régiment

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( La loi Jourdan-Debrel institue un service militaire obligatoire conscription)

Année 1799

Le président du conseil d’administration municipal le citoyen Challend du canton de Gresy reçoit des directives ;Il faut poursuivre les prêtres et les insoumis.Il faut mettre la pression policière autour de leurs proches.

Sur Les Bords de l’Isère appartenant à la commune de Notre Dame des Millieres le cadavre de Madeleine Denis a été retrouvé, sans doute morte noyée son fils était considéré comme fugitif et son mari détenu

Les mœurs se sont-elles relâchées où bien a t-on peur de déclarer une union ce qui impliquerait que l’on est apte a servir la révolution en arme. Trois jeunes femmes ont déclarés au représentant de la commune être enceintes mais non mariées.

Le curé de Monthion ancien curé de Sainte Hélène Laurent Dimier est arrété une seconde fois pour avoir dit en chaire que dans huit jours les autrichiens seraient en Savoie

L’administration du canton décréta que l’entretien des cloches n’est pas d’utilité publique , dés lors elles sont à la charge des communes.

Auteur Abbatucci Charles René

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