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Monographie de Notre Dame des Millières et divers Savoie

Journées du patrimoine 16 septembre 2017

Publié le 17 Septembre 2017 par Abbatucci Charles - René in Histoire

 

            Journées du  Patrimoine  du 16 septembre 2017

                           Notre Dame Des Millières

                               

  

    Exposé de madame  Gaudérique de Vivie sur ses travaux de rénovation du Tableau sur ‘’la nativité de Marie’’ (Auteur Maxime  Oudeard 1657).

 

Depuis longtemps oublié dans une des salles annexe de l’église de Notre Dame Des Millières ce tableau avait subi l’épreuve des ans mais aussi malheureusement des manipulations hasardeuses des hommes, comme les traces de brûlures, ainsi que les dégradations dues à l’humidité.  Bernard le Besnerais avait heureusement réussi en 1974 à le sauvegarder en accrochant le tableau contre un mur d’une salle de l’église.

                                                     Le tableau restauré

 

 

                                                      Description

Le tableau est divisé en trois parties, son cadre a disparu ses dimensions 1m98 de large sur 2m58 en hauteur :

 

1ère  partie :

  •  La naissance avec sainte Anne, allongée entourée de ses aides et saint Joachim

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2ème partie :

  • La toilette du nouveau-né (le bain est un motif d’origine  byzantine)
  • Une femme faisant sécher le linge près de la cheminée,
  • Une autre se tient près d’un berceau ou se trouve  peut-être un pain  préfigurant l’eucharistie pour les chrétiens.

                                    ----------------------------------

3ème partie : Trois personnages: De gauche à droite Saint Joseph, (celui-ci tend une main bienveillante) vers l’abbé Paraz au centre. Il détient la crosse signe de reconnaissance de sa fonction, une manière de lui décerner le ‘titre de pasteur. La mitre posée, nous indique que c’est un  abbé mitré .Il était prieur de saint Marcel (collégiale de Vienne), avant de venir au pays des Millières. En 1112 fut créé le prieuré de Sainte Hélène des Millières, en 1515 le pape Léon X place le prieuré sous l’autorité de la collégiale de Saint Marcel.

                   On peut s’interroger sur le fait qu’il soit écrit saint Clair en bas du tableau (Saint Clair ou plutôt Clarus, né en 590 à Saint Clair du Rhône). Celui-ci fut abbé de Saint Marcel vers l’an 650. Un souvenir peut-être de l’ancienne abbaye de l’abbé Stéphane Parraz ….

On peut s’apercevoir que la  volute de la crosse est tournée vers lui, ce qui signifie qu’il détient dorénavant la juridiction de la paroisse.

                   A droite, Étienne portant les pierres de sa lapidation dans sa main gauche et sur la main droite la palme du martyre.

(Pour information l’imagerie populaire représente généralement les saints avec les éléments caractéristiques de leur vie.)

                   Du point de vue de la peinture on peut constater la disproportion des jambes des angelots. Les personnages sont placés de gauche à droite selon leur importance.

Si effectivement certains visages doivent représenter des villageois de l’époque la partie centrale du tableau montre trois visages de femmes mais sans traits caractéristiques

                  En latin une inscription “Cette œuvre sacrée a été exécutée pour toi Vénérable Stéphane Paraz, (prêtre de la paroisse) protecteur de ce lieu en l’an

 

 

                                                      Informations

                  Ce retable a  été classé par les services du patrimoine et l’arrêté d’inscription au titre des monuments historiques en 2015.

Il a été rénové en 2017 par Gaudérique de Vivie (Annecy).On doit aussi remercier la commune  qui a financé entièrement les travaux.

                 Ce tableau est d’une grande rareté. Il existe pour l’instant qu’un seul exemplaire connu en Savoie.

                 C’est aussi un objet précieux pour les milliérains, un trésor familial que nous ont laissé nos aïeux et que nous devons transmettre aux générations à venir

                

                                           Qui a commandité le tableau ? :

                 Je pense qu’il n’y a que les paroissiens et les communiers  qui ont pu offrir ce tableau a l’abbé Stéphane Parraz en reconnaissance au soutien de l’église durant la peste de 1630 et peut-être aussi en reconnaissance pour avoir défendue leurs intérêts face à leur seigneur Sigismond Maréchal

 

                                            Oudéard   (Pére et fils)

                 Maxime Oudeard a aussi peint " Une Sainte Trinité" pour l'église de Granier en 1662 et il est probablement l'auteur d'une autre "Trinité" (1646?)

Sa dernière œuvre connue, elle aussi disparue, est une « Nativité »  avec un Saint Antoine et un Saint Claude pour l'église de Notre Dame de Briançon, daté du 26 avril 1676 (Gudinet, notaire) ». En ce qui concerne son fils Nicolas Oudéard, il est né le 22 décembre 1645 à Beaufort et il est mort le 22 mars 1692 à Moûtiers. Dans le duché de Savoie, c’est un artiste-peintre savoyard. Décorateur de nombreuses églises de la Savoie et en particulier de la vallée de la Tarentaise, il fut un maître du baroque savoyard du dernier tiers du XVIIe siècle et a réalisé de nombreuses peintures murales et des tableaux

 

Note : A lire au sujet du peintre Nicolas Oudéard peintre en Tarentaise p 26 et p27

Dans La rubrique  des patrimoines de Savoie décembre 2012-N°30

 

  Information de l'Echo paroissial sur la vie de Stéphane Paraz

" Le comte de la Val d'Isère, baron de sainte Hélène, cherchant a usurper les droits et  biens de l'église des Millières, M Paraz porta sa cause à son évêque Mgr hercule Berzetti qui lui répondit le 20 août 1671. Cette lettre nous apprend que le baron avait été contraint de lacher des dîmes qu'il usurpait et que l'évêque aiderait le curé à défendre les droits de l'église""

                                       

Auteur Abbatucci Charles René

 


        

 

 

 

 

 

                                                                 

 

                                         

 

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