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Monographie de Notre Dame des Millières et divers Savoie

Terres de Savoie ''La Bresse''

Publié par Abbatucci in Histoire

Terres de Savoie ''La Bresse''

Une Histoire

La Bresse savoyarde (aussi appelée Bresse de l'Ain ou Bresse bressane) est la partie de la

Bresse qui s'étend dans le département de l'Ain. C'est, avec la Bresse jurassienne et la Bresse

bourguignonne l'une des trois parties de la plaine. Elle est nommée ainsi par la domination

des États de Savoie sur cette partie de la Bresse du XIIIe siècle au début du XVIIe siècle.

(WIKIPEDIA)

Cette région terrain d'enjeu politique entre la Bourgogne et la Savoie. Au haut moyen âge, la

partie Nord de la Bresse était Bourguignonne alors que celle du Sud et du Centre formait une

seule entité ayant leurs propres souverains, les Sires de Bâgé le Chatel, (les Comtes de

Bresse).

Les Sires de Bâgé le Chatel furent réduis a se séparer d'une partie de leurs territoire à cause

de problèmes financiers

C'est ainsi que la dernière héritière Sibylle, va apporter, par contrat de mariage, la Bresse au

Comtes de Savoie.

La Bresse est donc devenue territoire savoyard pour les deux tiers entouré par la Bourgogne,

du pays de Gex et de Vaud, du Faucigny , du Chablais, du Dauphiné et du Viennois XIII-XV

siècles

Les savoyards vont la morceler petit à petit en cédant la Bresse moyenne (châtellenies de

Cuisery et de Sagy) au Duc de Bourgogne qui a déjà la suzeraineté sur la Bresse du Nord

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Une Chronologie (1272-1600)

1272 Mariage de Sibylle de Bâgé avec Amédée V de Savoie

1282, Le duc Robert de Bourgogne, cousin de la dauphine, conteste le testament du dauphin

du Viennois qui lègue la succession à sa sœur Anne, épouse d’Humbert de la Tour du Pin.

1284, Une nouvelle guerre éclata entre Humbert de la Tour du Pin et le duc Robert de

Bourgogne, qui se disputent le Dauphiné. : le Revermont est ravagé. Les villes de Marboz et

de Treffort furent assiégées. Le château de Treffort est démantelé, et Marboz est occupé par

les Bourguignons. Philippe le Hardi impose sa médiation.

1285 Le Revermont, jusque-là placés par Humbert de la Tour du Pin sous suzeraineté

d’Othon IV, est cédé à Robert, duc de Bourgogne, en échange de droits qu’il détenait en

Dauphiné et de 20 000 livres. Pendant quatre ans, cette partie du Revermont rentra dans le

duché de Bourgogne mais resta sous la suzeraineté du comte Othon.

1285 Le 12 octobre, le Comte Othon IV abandonne la suzeraineté de ce territoire au profit

de Robert duc de Bourgogne. Cet acte fut passé à Carcassonne lors de la retraite des français

qui revenaient de la Catalogne où ils étaient allés en croisade contre le roi d’Aragon. Le roi

de France était mort lors de cette croisade de la fièvre à Perpignan. Othon IV, comte de

Bourgogne, qui l’accompagnait était lui aussi atteint par l’épidémie. Sa peur peut être à

l’explication de cet acte car il mourut en 1303.

C’est lorsque le Comte de Savoie qui n’avait de cesse d’opérer la jonction entre la plaine et le

Bugey troque des enclaves de la Bresse Chalonnaise contre le Revermont, regroupant ainsi

ses possessions, devient le nouvel antagoniste des Dauphins

1286, Le conflit est latent à la suite du refus du nouveau Dauphin de faire hommage au

Comte de Savoie pour sa seigneurie de Coligny. La querelle s’envenime, et les enclaves de

part et d’autre multiplient les contestations. Un premier compromis a lieu à Bourg, mais il

échoue.

1289, Un traité est enfin signé à Tournus par lequel Robert de Bourgogne renonce au

Revermont en échanges des enclaves qu’Amédée V possédait dans la Bresse chalonnaise

(Cuisery, Sagi, Savigny). La maison de Savoie regroupant ainsi ses possessions dans la région.

Mais le nouveau dauphin du viennois refuse de faire hommage au comte de Savoie pour sa

seigneurie de Coligny. Les combats s’engagent un peu partout car le dauphinois a contracté

une alliance avec les Comtes de Genève et les sires de Thoire-Villars, tandis que les

Savoyards ont l’appui du duc de Bourgogne et des sires de Beaujeu. La lutte trouve son

terme par la médiation de Philippe VI de Valois, roi de France, en 1334. En 1349, une

épidémie de peste ravagea la région, Ceyzériat, Marboz .. n’ont plus d’habitants. En 1350, le

tiers de la population du Jura méridional périt.

Après quinze années troublées, une longue période de relative stabilité s’ouvrait sous

domination savoyarde. la Bresse, allait être savoyarde pour plus de trois siècles.

1355, Anne de Bourbon, princesse française, épousa Amédée IV concrétisant une alliance

entre la France et la Savoie et se donnera pour un siècle à la maison de Savoie

Au début du XVe siècle Bourg fut choisie par les ducs de Savoie comme capitale de la Bresse.

1359 Les seigneuries de Vaud, de Bugey et de Valromey furent réunies à la Savoie

1535 Bourg fut prise par les Français et reprise par le duc Philibert Emmanuel, qui la

transforma en place-forte.

1580, De grands fléaux endémiques, famine et peste, ont redoublé de virulence. Charles-

Emmanuel en voyage officiel à Bourg, du 25 août au 8 septembre, se laissa toucher par le

spectacle d’une foule en haillons et accorda une remise des tailles.

1591, On s’attend à Bourg à être attaqué par les troupes royales commandées par Sancy et

le maréchal d’Aumont tous deux protestants. On se mit alors à rechercher les “suspects

d’hérésie” qui auraient pu fomenter quelque trahison

1594, Le 12 avril le marquis de Treffort surprend, la ville de Lent, la ravage et ses troupes

rançonnent la contrée.

1595. Décidé à en finir avec la Savoie, Henri IV (roi de France et de Navarre) lui déclare la

guerre

1600 Le roi de France, envahit la Savoie, occupe les vallées de Maurienne, Tarentaise et du

Beaufortain, assiégeant la citadelle de Montmélian.

Le Duc doit capituler et signer le traité de Lyon

16 janvier 1601, un mois après le mariage d'Henri IV avec Marie de Médicis.

C'est le cardinal Pietro Aldobrandini, neveu du Pape Clément VIII qui négocie au nom du Duc.

Le duc va payer 300 000 livres pour les frais de la guerre et conservait le marquisat de

Saluces.

Henri IV rendait les places conquises en Savoie, mais pas le matériel et les canons capturés

ou saisis. Il annexait la Bresse, le Bugey, le comté de Gex, le Valromey, qui prenait le Rhône

pour limite naturelle de Lyon à Genève.

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La maison de Savoie

Elle a joué un rôle central dans la construction du département. fusion des anciens baillages du Bugey, Bresse, et pays de Gex auxquelles on a rajouté la principauté des Dombes au XVIIIe siècle.

la Bresse et le Bugey ont été des provinces Importantes de la Savoie. La Bresse assurait de bons revenus à l'état. Le Bugey et plus particulièrement la région de Belley a été le noyau originel d'où est parti l'expansion savoyarde au XIe siècle (thèse de Laurent Ripart, professeur à l'université de Savoie)

L'emblème de la Bresse est la croix de Saint Maurice, symbole savoyard identique au

symbole de l'ordre de Saint Maurice fondé par le duc de Savoie Amédée VIII et qui deviendra

l'ordre des Saint Maurice et Lazare

Quelques monuments représentatifs de la présence savoyarde dans le Bugey et la Bresse

L'église de Brou, La cathédrale de Bourg en Bresse L'abbaye d'Ambronay Château des

Allymes, le château de Chazey sur Ain Le château de pont d'Ain. Pérouges Chatillon sur

Chalaronnes Bourg en Bresse Le prieuré de Nantua. Le choeur de la cathédrale de Belley

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Les Grands seigneurs ''La famille de Coligny''

'De gueules à un aigle d'argent, couronné, becqué et membré d'azur.'

Je les espreuve tous

Les Coligny dont les terres étaient proche du territoire de la Bourgogne furent de grands seigneurs de Bresse avant d'être plus tard des grands seigneurs de France qui eurent un rôle de toute première importance dans l'histoire de France et d'un petit village du Loiret ''Chatillon Sur Loing '' que l'on dénommera plus tard Chatillon Coligny

"Les Coligny furent les champions du catholicisme pendant leur long séjour dans la Bresse. Ils mirent un zele pieux à fonder ou a enrichir les abbayes de cette contrée et prirent part à toutes les croisades.

Ils fournirent à l'église de nombreux dignitaires dont le plus célèbre fut Jacques de Coligny, administrateur du diocèse de Lyon en 1395, avec juridiction sur toute la Bresse"

"Jean III, seigneur de Coligny, d'Andelot, fils ainé de Guillaume II, eut la terre de Chatillon; il épousa Eléonore de Courcelles, fille de Pierre seigneur de Tanlai et quitta définitivement la Bresse ou l'indépendance primitive de sa maison s'était successivement affaiblie par les partages de famille et dont les anciens domaines étaient alors possédés en grande partie par les ducs de Savoie"

" Notes historiques Chatillon Coligny sa seigneurie par Eugène Tonnellier

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Le premier seigneur de Coligny fut Manases I vers 863. Le village se partagea en deux : Coligny le Vieil (Comté) sous Aimé I et Humbert III, et Coligny le Neuf (Bresse) sous Hugues II en 1190.

En 1563, Gaspard II hérite des deux Coligny mais en 1564, le roi d'Espagne lui confisque Coligny le Vieil. Gaspard III, seigneur de Coligny le Neuf depuis 1591 regroupe les deux Coligny en 1632, date à laquelle on retrouve le Coligny actuel. Manases III donne les églises de Marboz, Chevreaux et Treffort à l'abbaye de Gigny pour se faire pardonner de ses crimes envers le clergé. En 1180: Humbert de Thoir venge Humbert II de Coligny et se marie avec Alix. Pour le remercier, Humbert II de Coligny lui offre les terres de Cerdon.

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Seigneurie de Coligny Le Neuf

Hugues et Guillaume I firent beaucoup de donation au clergé. Tous les établissements religieux de la Bresse et du Bugey ont été fondés ou enrichis par la famille de Coligny.

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Seigneurie de Coligny le Vieil

Manases de Coligny , frère d'Ame II, donna à l'ordre du temple de Montagnat les villages de Broissiat, Eperignat (hameau actuel de Montfleur) et Sainte Fontaine (aujourd'hui La Balme d'Epy) en 1227. De là est né Montagnat le Templier en opposition à Montagnat le Reconduit.

Extrait de l'histoire de du village de Coligny dans l'Ain (site de la commune )

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« Le site de Coligny, l’abbé et le chapitre de St.-Claude promettent et jurent l’observation des franchises et privilèges accordés aux habitants de Jasseron , et les font jttrer par les nobles du pays.

Etienne II, après le décès de son aïeul, fut mis sous la tutelle de Beraud , sire de Crécia , son oncle. En 1528 Jean de Montluel , se voyant sans enfans, lui fit donation de Coligny-le—Vieux, qu’il tenait en dot de Marguerite de Coligny, sa femme. Étienne II épousa Éléonore de Villars : on ignore l’époque de sa mort.

Jean II, son fils aîné, lui succéda: en 1543, pendant qu’il était encore sous la tutelle de sa mère, il recueillit la donation qui avait été faite à son père par Jean de Montluel. En 1575 il accompagna Amé V, dit le Comte Vert, dans la guerre_qu’il fit aux Valaisans pour le rétablissement d’Êdouard de Savoie, évêque de Sion, que ses peuples avaient chassé de sa terre de Valais. En 1578 Jean II accorda à l’abbé de St.-Claude la permission de fortifier son prieuré, qui était dans la terre de Coligny, à charge que toutes les fois que le sire de Coligny ou ses successeurs y voudront entrer, le prieur ou ses successeurs lui en ouvriront les portes. »

Extrait se l' Histoire de Bresse et de Bugey: à laquelle on a réuni celle du pays de Gex ...

Par Abbé Gacon

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Guerric de Coligny et Humbert II son fils se croisèrent en 1147. Humbert accompagna Hugues III, duc de Bourgogne, en Palestine, l'an 1171.

Les croisés

Guerric, et Humbert de Coligny peuvent être revendiqués comme compatriotes des croisés de l'Ain. Il est à remarquer aussi qu'Humbert fut accompagné par plusieurs de ses vassaux également nos compatriotes. Guichenon dit (page 40 de la lre partie) que les sires de Coligny possédaient une partie du Bugey appelée encore de son temps (en 1650) : la Manche de Coligny, qu'une fille porta dans la famille des seigneurs de la Tour du Pin. Ce fut Béatrix qui, en 1200, épousa Albert, sire de la Tour du Pin, dont le fils Humbert, marié avec Anne, héritière du Dauphiné, devint Dauphin de Viennois, et dont les descendants restèrent seigneurs de cette Manche de Coligny pendant un siècle et demi. Au n° 59, du 2e volume, on lit : « Albert II, seigneur de la Tour du Pin, avait fait son testament sur le point de partir pour la Terre-Sainte, vers l'an 1190. Ce testament est rapporté par Dom Baluze, aux Preuves de l'histoire de la maison d'Auvergne. » extrait du site Les Templiers et les Croisades

sources

Terres de Savoie l'Ain et le Belley A découvrir le blog http://cheignieu-la-balme.overblog.

com/

Fait à Notre Dame des Millières le 17 avril 2014, avec suplément sur la famille de Coligny le 12 septembre 2015

Abbatucci Charles René